La volatilité des marchés nous empêche de maintenir le cap, ce que nous devons faire
Comment agir lorsqu’il y a de fortes corrections ou que nous sommes dans des marchés baissiers ?
Dans l’article précédent, nous avons abordé la multitude d’événements et de situations auxquels nous sommes confrontés pour changer notre cours d’investissement sur les marchés boursiers.
Dans cette deuxième partie, nous allons vous montrer pourquoi nous devons garder le cap et surtout comment nous pouvons agir lorsque nous sommes confrontés à une correction plus forte sur les marchés.
La volatilité des marchés nous empêche de maintenir le cap, ce que nous devons faire
Ce qui compte, c’est de savoir comment agir lorsque nous entendons ces nouvelles qui nous apportent de l’anxiété, nous perturbent et peuvent nous amener à changer de stratégie.
Le graphique montre l’évolution du marché boursier entre 1871 et 2020 :
L’évolution de l’indice S&P 500 est une évolution d’appréciation qui se produit le long d’un canal ou d’une bande étroite.
En d’autres termes, dans une vision à très long terme, la valorisation ressemble à une ligne droite à sens unique, toujours en hausse.
Il y a des corrections à court terme, mais le passage du temps les annule.
En effet, à moyen et long terme, le marché offre des rendements très intéressants.
Le graphique suivant montre les rendements annualisés moyens du marché boursier américain pour des périodes de 10 ans entre 1929 et 2021 :
Le rendement annuel moyen pour les périodes de 10 ans était de 10,57 %.
Ce graphique nous montre également les rendements moyens après les crises majeures, qui, comme on peut s’y attendre, ont été bien supérieurs à la moyenne de toute la période.
Après les creux de 1939, les rendements annuels moyens sur 10 ans jusqu’en 1958 étaient de 15,38 %.
Il en a été de même après les creux de 1973, avec des rendements moyens sur 10 ans de 15,74 % par an jusqu’en 1993.
Et cela s’est répété à nouveau après les creux de la grande crise financière et jusqu’en 2021.
Si les deux graphiques précédents ne suffisaient pas, il vaut la peine de le renforcer avec celui du graphique suivant qui nous montre les rendements annualisés du marché boursier américain pour des périodes de 1, 5 et 15 ans entre 1926 et 2019 :
Au cours de cette période de près de 100 ans, les marchés boursiers ont eu des rendements annuels positifs dans 73 % de ces années (rappelez-vous que le rendement annuel moyen était de plus de 9 % par an).
Si l’on prolonge la période d’investissement à 5 ans, les marchés boursiers ont eu des rendements positifs dans 87% des années, c’est-à-dire que dans seulement 1 période sur 10, le rendement a été négatif.
Si nous passons à des périodes de 15 ans, il n’y a pas eu une seule période avec des rendements négatifs.
Et comme nous le savons, 5 ou même 15 ans, ce n’est pas long.
Nous avons de nombreux objectifs financiers dont la durée d’investissement est de plus de 15 ans, comme l’éducation de nos enfants ou l’investissement pour la retraite.
Comment agir lorsqu’il y a de fortes corrections ou que nous sommes dans des marchés baissiers ?
Malgré cette perspective d’appréciation des marchés boursiers à moyen et long terme, la vérité est que les fluctuations et la volatilité à court terme nous font craindre pour nos actifs et mettent à l’épreuve notre résilience.
Dans d’autres articles, nous avons vu que les marchés sont soumis à des corrections techniques fréquentes, entre 10 % et 20 %, et à certaines périodes, également à des corrections plus fortes, plus de 20 %, entravées par des crises ou des « marchés baissiers ».
La question se pose de savoir ce qu’il faut faire dans ces moments-là.
Comme nous l’avons également vu dans d’autres articles, la planification financière et l’investissement sont un processus à moyen et long terme et doivent obéir à des règles.
Ils doivent être orientés vers nos objectifs financiers et conformes à notre capacité financière et à notre profil de risque en tant qu’investisseur.
Ces variables déterminent notre répartition des investissements entre les actifs clés.
Nous devons choisir des placements qui offrent un bon niveau de diversification pour atténuer les risques, qui reproduisent cette composition d’actifs et dont les frais de gestion et autres coûts sont faibles.
Périodiquement, nous devons rééquilibrer notre portefeuille pour éviter des écarts excessifs par rapport à l’allocation prévue.
Lorsqu’il y a des corrections plus nettes, nous devons commencer par analyser ces écarts et procéder au rééquilibrage qui en découle, si nécessaire.
Nous pouvons également vendre les investissements qui n’ont pas bien performé à moyen terme.
La raison en est que si ces investissements ont mal performé pendant un cycle positif, ils seront très probablement les plus durement touchés par une correction.
Enfin, dans ces circonstances, nous devrions également revoir notre répartition de l’actif à la lumière de tout changement dans notre profil de risque.
Si des changements sont intervenus, une augmentation de la position de liquidité et/ou d’obligations et la réduction conséquente de l’exposition au marché des actions peuvent être justifiées.
Nous savons qu’investir dans des obligations présente moins de risques que des actions, comme nous pouvons le confirmer dans le graphique suivant montrant les fluctuations annuelles maximales des deux marchés entre 1973 et 2022 :
Les pertes maximales intra-annuelles (« drawdowns ») sont incomparablement plus importantes en actions qu’en obligations.
Mais on constate également que les gains des actions sont incomparablement plus élevés que ceux des obligations.
C’est précisément pourquoi la diversification et l’allocation par classe d’actifs jouent un rôle majeur.
Le graphique suivant montre l’évolution comparative d’un portefeuille d’investissement avec une exposition à 100 % aux actions et d’un autre qui reflète le portefeuille traditionnel ou équilibré de 60 % d’actions et à 40 % d’obligations sur le marché américain entre 1976 et 2018 :
Au cours de cette période de 42 ans, les deux portefeuilles ont connu la même appréciation.